Traite des personnes

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Sensibilisation à la traite des personnes

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Qu’est-ce que la traite des personnes?
Définition nationale

Stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes 2019-2024

La traite des personnes, également connue sous le nom de trafic des personnes, implique de recruter, de transporter, de transférer, de recevoir, de tenir, de loger discrètement, de soutenir ou d’exercer un contrôle, à des fins d’exploitation, généralement à des fins d’exploitation sexuelle ou de travail forcé.

Définition provinciale

Plan ontarien pour la lutte contre la traite sexuelle à l’intention des conseils scolaires (définitions

La traite des personnes implique de contrôler une personne et de l’exploiter, le plus souvent à des fins d’exploitation sexuelle. C’est l’un des crimes caractérisés par la plus forte croissance dans le monde. Il s’agit d’un crime prédateur qui a des conséquences dévastatrices pour les victimes, les survivantes et les survivants, leurs familles et les communautés.

La traite sexuelle est une forme d’exploitation sexuelle qui constitue une infraction criminelle en vertu du Code criminel du Canada. Elle peut inclure d’attirer, de conditionner, de recruter, d’héberger, de transporter, d’obtenir ou de fournir une personne à des fins sexuelles. Elle implique l’utilisation de la force, la contrainte physique ou psychologique, ou la tromperie.

Que savons-nous sur la traite des personnes?
Statistiques

Statistiques de la Stratégie ontarienne de lutte contre la traite de personnes 2020-2025

L’Ontario représente environ les deux tiers des cas déclarés par la police au Canada.

  • 26 % (1 sur 4) des victimes dans les cas déclarés par la police ont moins de 18 ans.
  • 97 % des victimes de la traite des personnes sont des femmes et des filles.
  • 92% des victimes de la traite des êtres humains connaissaient leur trafiquant, 1/3 sont d’anciens partenaires.
  • L’âge moyen de recrutement est 12 à 14 ans.
Principaux constats
  • L’âge moyen du recrutement dans la traite des personnes à des fins sexuelles est de 13 ans.
  • Il est bien connu que les incidents sont encore sous-déclarés au Canada.
  • Les trafiquantes travaillent généralement avec au moins un homme. Ce partenariat est parfois fondé sur une relation de couple.
  • Les trafiquants âgés de moins de 18 ans travaillent généralement en partenariat avec des adultes.
  • Les jeunes qui sont victimes d’un trafiquant âgé de moins de 18 ans ont généralement eux aussi moins de 18 ans.
  • Les victimes canadiennes sont typiquement des femmes, âgées de 14 à 22 ans, et sont généralement de race blanche.
  • Au cours des dernières années, les personnes ayant des antécédents relativement stables deviennent également victimes de la traite des personnes.
  • La traite exige toujours la coercition d’un tiers parti.
  • Dans environ 50 % des cas particuliers de traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle, les trafiquants sont associés à des gangs de rue. Toutefois, les renseignements n’indiquent pas que la traite de personnes est une activité organisée de gangs de rue.
  • Les trafiquants travaillent avec des amis, des associés de confiance, des membres de la famille, des petits amis/petites amies ou d’autres femmes impliquées dans la prostitution.
  • Les victimes sont surtout des femmes et des filles mais les garçons, les hommes et les personnes 2SLGBTQ+ sont également visés.
Comment se déroule la traite des personnes
Comment un trafiquant peut-il attirer quelqu’un à devenir une victime de la traite?

Brisons le silence : stop à la traite sexuelle)

Leurre: Le trafiquant sexuel peut être un étranger, une connaissance ou quelqu’un de votre réseau social. Le trafiquant possède plusieurs tactiques de recrutement et est habile à repérer les vulnérabilités d’une personne (p. ex., le désir d’être aimé, le besoin d’appartenance, la dépendance à une substance). Il peut soudainement être très intéressé et vous offrir des compliments, vous donner toute son attention, vous sortir et dépenser de l’argent pour vous gâter… c’est ce qu’on appelle le bombardement d’amour.

Prédation: Le trafiquant sexuel va tout faire pour avoir la mainmise sur leur victime. Il peut agir comme un petit ami ou un ami généreux, vous faire sentir incroyable et adoré, vous faire des promesses, vous habituer à un nouveau style de vie et dépenser de l’argent sur des choses comme la lingerie, des accessoires et de nouveaux vêtements. Ils peuvent également essayer de vous faire paraître plus âgé ou plus sexy et repousser vos limites en vous demandant d’essayer des choses qui sont risquées comme prendre des selfies nus.

Isolement : Le trafiquant sexuel peut essayer de vous couper de vos amis et de votre famille et de vous donner l’impression qu’ils sont la seule personne qui se soucie de vous. Cela les aide à vous contrôler.

Manipulation: À un moment donné, le trafiquant sexuel vous demandera de faire des choses sexuelles pour rembourser l’argent qui a été dépensé pour vous, pour maintenir votre nouveau style de vie ou pour gagner de l’argent pour votre avenir ensemble. Le trafiquant sexuel peut également vous dire qu’il doit de l’argent à quelqu’un et que quelque chose de mal lui arrivera si vous ne faites pas ce qu’il veut.

Menaces : Le trafiquant sexuel peut essayer de vous forcer à avoir des relations sexuelles en menaçant d’exposer les choses que vous avez faites afin de vous humilier. Ils peuvent également menacer de vous blesser ou de blesser quelqu’un que vous aimez.

Exploitation: L’objectif principal du trafiquant sexuel est de vous exploiter en vous faisant avoir des relations sexuelles avec d’autres personnes en échange d’argent. Ceci est différent du travail du sexe, où la personne a plus de 18 ans et est légalement capable de consentir.

Recrutement : comprend l’ensemble des actions prises pour cibler des personnes vulnérables dans le but de les dresser pour les exploiter.

Qui sont les gens les plus vulnérables?
Les plus vulnérables

  • Les personnes atteintes d’addiction, de problèmes de santé mentale et de troubles du développement sont également plus à risque.
  • Des abus physiques, mentaux, émotionnels et spirituels se sont produits, et continuent de se produire, sur les enfants et les jeunes qui ont été retirés de leur communauté. Cela les rend vulnérables aux trafiquants sexuels qui ciblent les sans-abris ou les personnes qui n’ont pas de logement sûr, ceux qui luttent contre la pauvreté et ceux qui ont des handicaps mentaux ou physiques.
  • Les « trafiquants sexuels » s’attaquent aux jeunes ayant une faible estime de soi, des sentiments d’abandon et de désespoir, et un manque de ressources ou d’emploi, mais les jeunes qui n’ont aucun de ces problèmes deviennent également la proie de trafiquants sexuels. Le recrutement des femmes et des filles autochtones pour la traite à des fins sexuelles peut se faire en ligne, dans des lieux publics ou au sein des familles.
Quels sont les signes avant-coureurs?
Ce qu’on pourrait voir:

Signaux d’alerte (Partie 2 – Aurafreedom.org)

  • hausse des absences scolaires / demande souvent d’aller aux toilettes
  • reviens du déjeuner affamé
  • baisse des notes et retrait des activités sociales
  • tatouage du nom du petit ami, symboles / couleurs de gang, marque de tatouage
  • changement d’amis, démontre une plus grande promiscuité et humilié par ses pairs
  • consommation ou abus de drogues et/ou d’alcool
  • changement de tenue vestimentaire / vêtements coûteux, différentes coiffures / manucures
  • possède plusieurs téléphones avec des numéros bloqués, numéros de taxi stockés
  • évite le contact visuel
  • comportement: craintif, anxieux, déprimé, soumis, tendu, nerveux, paranoïaque – saut d’humeur extrême
  • fait preuve d’un comportement inhabituellement craintif ou anxieux à l’égard des policiers ou des personnes en autorité
  • devient protecteur des frères et sœurs ou d’autres êtres chers
  • manque de soins de santé, semble sous-alimenté, signes de violence physique comme des brûlures de cigarette, des ecchymoses, etc.
Ce qu’on pourrait entendre:
  • fait référence à petit ami (souvent plus âgé) comme « papa, daddy » ou à soi-même comme « maman » ou « bébé »
  • désigne ses amies « épouses, sœurs », faisant partie d’une « écurie (stable) »
  • parle d’avoir à faire un quota ou une « facture »
  • parle d’être dans le jeu (The Game), la belle vie (The Life) ou « temps de télé » ‘telly time’
  • fait référence à certains sites Web
  • décrit combien d’argent ils font
  • changement de vocabulaire en général (tournure de phrase, expression)
  • parle de traîner dans les hôtels et Airbnb
  • parle de plans futurs avec son partenaire intime, y compris quitter l’école, se marier, acheter une maison
  • utilise le vocabulaire / les termes par ceux qui « dans le jeu – in the Game »
  • incapable de préciser où ils séjournent / leur adresse
  • perte de sens du temps
  • a de nombreuses incohérences dans leur histoire.
Sécurité en ligne
Drapeaux rouges

(Partie 3 – Aurafreedom.org)

Quand quelqu’un ne fournit pas beaucoup d’informations sur lui-même, mais veut tout savoir sur vous.
Vouloir garder tous les échanges secrets – devenir privé, parler sur Snapchat, disparaître des modes sur Messenger / Instagram – « Êtes-vous seul? »
« Je connais un moyen pour toi de gagner de l’argent rapidement. » Si quelque chose semble trop beau pour être vrai, c’est sans doute le cas; faites confiance à votre intuition.
Vouloir une rencontre précipitée, surtout dans des endroits isolés; insistant pour que vous y alliez seul.
Demander des photos de nus assez rapidement ou vous envoyer des nus.
Comportement d’harceleur (par exemple, des quantités ridicules de messages unilatéraux ou aimer toutes vos photos dans ce qui semble être une seconde).

Quelles sont les meilleures pratiques?
Meilleures pratiques
  • Suivre les politiques, procédures et protocoles d’entente du conseil scolaire.
  • Répondre au besoin sans réagir à ce qui est dévoilé. (écouter sans juger)
  • Voir aux besoins immédiats de la personne: breuvage, nourriture, vêtements, couverture lestée, sécurité physique et émotionnelle.
  • Une approche interdisciplinaire (intervenants en cas de crise, équipe école sécuritaire)
  • Une approche centrée sur l’élève et la famille
  • Être conscient de ses propres émotions et préjugés
  • Être conscient de son pouvoir, sa position et ses privilèges
  • Offrir de rester à leur côté jusqu’à ce que la personne soit à l’aise d’être seul ou jusqu’à ce que la personne reçoive un soutien approprié.
Où puis-je obtenir de l’aide?
Ligne d’urgence Canadienne contre la traite des personnes
  • 1-833-900-1010
  • 9-1-1
Cyberaide.ca
Jeunesse, j’écoute
  • 1-800-668-6868
Quels sont les mots clés, définitions, descriptions à connaître?
Définitions
  • Trafiquants:

    – utilisent diverses méthodes pour attirer et former les victimes potentielles (y compris l’intimidation, les prétextes de travail, prétendre être romantiquement intéressé)

     – maintiennent le contrôle sur leurs victimes par la force, des agressions sexuelles ou physiques, des menaces de violence ou de chantage, la détention, l’abus de pouvoir ou profite de leurs vulnérabilités.

    – infligent souvent des abus, y compris physiques, sexuels, financiers, émotionnels et psychologiques.

    – font souvent vivre et travailler les victimes dans des conditions horribles.

    En raison des torts et de la violence infligés aux victimes, la traite des personnes est associée à un traumatisme important, et le rétablissement de ses impacts peut prendre toute une vie.

    Coercition : manipuler quelqu’un jusqu’à ce qu’il cède à un acte sexuel, y compris le fait d’être forcé à la prostitution

    Consentement : permission pour que quelque chose se produise ou accord pour faire quelque chose.  L’accord volontaire de se livrer à l’activité sexuelle en question.

    Contrôle: le pouvoir d’influencer ou de diriger le comportement des gens ou le fil des événements.

    Exploitation: l’action ou le fait de traiter quelqu’un injustement afin de bénéficier de son travail.

    Dressage / ‘Grooming’ (processus de manipulation psychologique) :  lorsqu’une personne établit une amitié, une relation de confiance et une connexion émotionnelle avec un enfant ou un jeune afin de le manipuler, l’exploiter et l’abuser. Les enfants et les jeunes qui sont manipulés peuvent être victimes d’abus sexuels, d’exploitation ou de traite. N’importe qui peut être manipulé, peu importe son âge, son sexe ou sa race.

    Bombardement d’amour (love bombing): l’action ou la pratique de prodiguer quelqu’un d’attention ou d’affection, en particulier afin de l’influencer ou de le manipuler.

    Leurre: tenter une personne de faire quelque chose ou d’aller quelque part, surtout en offrant une certaine forme de récompense.

    Manipulation: contrôler ou jouer par des moyens astucieux, injustes ou insidieux, en particulier à son propre avantage.

    Exploitation sexuelle: profiter du corps d’une autre à des fins sexuelles en vue d’en tirer un avantage (financier, socialement, politiquement ou autre). Généralement, l’exploiteur profitera de l’état de vulnérabilité ou de dépendance de sa victime…

    Humiliation (‘shaming’): l’acte ou l’activité de soumettre quelqu’un à la honte, à la disgrâce, à l’humiliation ou au discrédit, en particulier par l’exposition ou la critique publique.

    Isolement social: est un état d’absence totale ou presque complète de contact entre un individu et la société. Une victime peut se retirer volontairement de ses proches ou être isolée par son trafiquant.

    Lien de traumatisme: des liens émotionnels avec un individu (et parfois, avec un groupe) qui découlent d’un modèle récurrent et cyclique d’abus perpétué par un renforcement intermittent par le biais de récompenses et de punitions. Le processus de formation de liens traumatiques est appelé liaison traumatique. Un lien traumatisant implique généralement une victime et un agresseur dans une relation unidirectionnelle dans laquelle la victime forme un lien émotionnel avec l’agresseur.

Conseils généraux et études de cas

Comment utiliser les études de cas?
Guide d'utilisation

Comment utiliser les études de cas?

Ces études de cas peuvent être utilisées de façon proactive et/ou réactive selon vos besoins et votre auditoire.

Étudiant(e) : niveau d’âges appropriés

  • pour démarrer une conversation sur ce qu’il faut surveiller,

  • à la suite d’un incident,

  • afin d’obtenir la voix des élèves sur le sujet de la traite humaine (commentaires,

    modifications, considérations supplémentaires),

  • pour planifier/élaborer une intervention sécuritaire au sein d’un groupe.

Personnel : année d’étude approprié (P/M/I/S)

  • avec un membre du personnel qui désire entamer une discussion en classe,

  • lors d’une réunion du personnel,

  • pour éduquer sur les signes à observer,

  • pour éduquer sur le soutien immédiat à la suite d’une divulgation.

Parent(s) : individuellement ou en groupe selon le besoin

  • discuter avec le conseil d’école (survol de la traite humaine),

  • éduquer sur les signes à observer,

  • soutenir les parents d’enfants impliqués dans la traite humaine.

Approche systémique : école, région, conseil scolaire

  • utiliser dans le cadre de la planification annuelle du perfectionnement professionnel et/ou du plan de sécurité,

  • pour fin de discussion à la suite d’un incident de traite humaine,

  • lors des réunions de directions pour élaborer un plan d’action systémique pour aborder et lutter contre la traite humaine.

Conseils généraux et considérations

Ne pas oublier que les élèves impliqués dans la traite des personnes sont sensibles,
traumatisés et ont besoin de votre aide. Toute communication est essentielle pour les sécuriser
donc soyez conscient de vos expressions faciales et de votre langage corporel. Fournir un
soutien culturel et linguistique spécifique aux élèves qui ont de multiples intersectionnalités
(racialisés et ou marginalisés).

  • Ne pas porter de jugement.
  • Choisir vos paroles et vos actions avec soin et sensibilité.
  • Valider et prendre au sérieux la personne qui divulgue et ses informations.
  • Être pleinement présent lorsqu’une personne divulgue et reconnaitre la nature sensible
    des propos partagés (éviter les distractions et les dérangements).
  • Demeurer avec l’élève aussi longtemps que nécessaire pour assurer le confort et la
    sécurité.
  • S’abstenir de fournir les pires scénarios dangereux.
  • Répondre aux besoins physiques immédiats (offrir des collations ou breuvages, des
    vêtements chauds / couverture, animal en peluche, etc.).
  • Avoir des outils sensoriels disponibles (p. ex., couverture lestée, jouets tactiles, etc.).
  • Selon le cas, inclure un travailleur social ou une autre personne de soutien (enseignant
    préféré, adulte de confiance) pour soutenir ou réconforter l’élève.
  • Créer un espace sûr pour que l’élève puisse partager et parler à son propre rythme.
  • Respecter l’espace personnel de toutes les personnes impliquées.
  • Inclure l’élève dans la prise de décisions dans la mesure du possible.
  • Être conscient de la peur de déportation.
  • Prendre conscience des ressources locales qui peuvent fournir un soutien aux
    survivants de la traite des personnes et aux personnes à risque.

Assurer un suivi, donner suite.

Études de cas
Claudia, 8 ans, 3e année

Claudia
Âge: 8 ans
Année: 3e

Claudia vit avec sa mère biologique, son beau-père, une sœur de 4 ans et un frère aîné à Serpent River, en Ontario. Son père biologique ne fait pas partie de la vie de Claudia. La famille biologique de la mère vit à proximité d’une réserve des Premières Nations. La mère de Claudia est aux prises avec une dépendance et son beau-père a été accusé d’abus et vit maintenant à la maison avec eux. Des cas de négligence et de violence (physiques et affectives) à l’égard des trois enfants ont été signalés à la police.

Claudia est née avec le syndrome d’alcoolisme fœtal et a eu du mal à atteindre les jalons du développement. C’est une jeune fille gentille à la voix douce. Claudia a un groupe de 3 amies avec qui elle joue et elles sont amies depuis la maternelle.

Claudia aime aider son enseignante, Mlle Côté, et demande souvent à rester après l’école pour aider. Claudia passe souvent les fins de semaine chez son amie Julia. La mère de Julia ajoute régulièrement des collations supplémentaires dans la boîte à dîner de Julia pour Claudia. Claudia semble être bien nourrie et vêtue et il n’y a aucun signe visible d’abus. Claudia insiste pour porter sa veste en tout temps en classe et refuse de l’enlever même s’il fait chaud. Après lui avoir demandé à plusieurs reprises d’enlever sa veste, elle a avoué qu’elle n’avait pas de haut en dessous. Claudia semble être très timide et réservée. En parlant à son enseignante, Claudia déclare souvent qu’elle aurait aimé avoir une maman comme elle et qu’elle souhaiterait vivre avec Mlle Côté.

Malgré un retard sur le plan du développement, Claudia a un vocabulaire trop mature autour du sexe, de la sexualité et d’autres thèmes matures. Pour cette raison, elle a parfois besoin d’être redirigée dans les conversations avec ses pairs. Claudia est connue du personnel enseignant comme étant trop affectueuse, voulant les serrer dans ses bras et cherche à être câlinée par tous les adultes dans l’école.

Le beau-père de Claudia vient la chercher à l’école tous les mercredis et jeudis car il dit que la mère est à l’extérieur de la ville en « voyage d’affaires ». Lorsque sa mère quitte pour des « voyages d’affaires », elle travaille dans l’industrie du sexe. Les jours où le beau-père vient la chercher, le personnel de l’école remarque une anxiété accrue chez Claudia. Lors d’interactions visibles avec son beau-père, Claudia regarde le sol, semble crispée et ne parle pas.

Le personnel de l’école vient vous voir pour exprimer leurs préoccupations et des soupçons au sujet du beau-père de Claudia. Les préoccupations sont face au langage sexuel inapproprié de Claudia, le comportement de Claudia face au beau-père et la possibilité que la mère soit victime de traite humaine.

 

Quelles sont les préoccupations immédiates?
Quelles sont vos préoccupations à long terme?
En tant que direction, y a-t-il lieu de prévoir une formation pour le personnel?

Questions de réflexion :

  • Avez-vous un devoir de signaler ou de référer? Si oui, à qui?
  • Quelle serait votre approche avec Katherine ensuite avec ses parents?
  • Que faites-vous de sa participation au sein du programme BI?

La situation serait-elle différente si :

  • Katherine ne venait pas d’une famille en moyen?
  • Katherine était un garçon?
  • Le nouveau chum à Katherine était du même âge? Et s’il fréquentait votre école?
Katherine, 16 ans, 11e année

Katherine
Âge: 16 ans
Année: 11e

Katherine a grandi dans un quartier résidentiel luxueux à Toronto. Elle vit avec ses parents
biologiques. Elle est une élève forte dans le programme BI (baccalauréat international) et
occupe le poste de présidente au conseil des élèves. Katherine est une des filles les plus
populaires à l’école et invite souvent ses camarades de classe chez elle pour faire la fête. Ces
fêtes ne sont pas souvent supervisées.

La mère de Katherine dirige un organisme de bienfaisance qui fournit des robes de bal et des
costumes pour ceux qui sont dans le besoin. Le père travaille dans la finance et voyage souvent
par affaire donc il est absent pendant de longues périodes. Katherine a un frère et une soeur
plus âgés qui fréquentent l’université, une à L.A. et l’autre à Boston.

Katherine et sa mère ont une relation tendue, cependant sa mère continue à faire du bénévolat
à l’école au grand regret de sa fille. Lorsqu’un parent ou tuteur est tenu d’assister à des activités
scolaires, c’est plus souvent la mère qui se présente et leur relation tendue est souvent
remarquée. Le père assiste rarement.

Au cours des derniers mois, Katherine s’isole davantage. Elle invite rarement ses amis chez elle
et se contente de passer beaucoup de temps avec son téléphone cellulaire. Elle a des
conversations en ligne avec de nombreux hommes qui lui donnent plein d’attention. Son
rendement scolaire se détériore.

Katherine a rencontré un homme de 21 ans en ligne. Cet étranger écoute attentivement tout ce
qu’elle lui dit. Il la convainc qu’il comprend comment elle se sent et qu’il sait exactement ce dont
elle a besoin. Il la bombarde d’amour. Elle a développé un lien étroit avec cet étranger qui est
devenu son chum. Il la gâte en lui offrant des vêtements et du maquillage donc Katherine est
folle de lui. Éventuellement, il la présente à ses amis et lui demande de faire des actes sexuels
avec eux devant lui. Elle trouve excitant d’être dans ce type de relation. Elle ne se rend pas
compte qu’il est un trafiquant qui tente de la recruter pour travailler pour lui.

À l’école, Katherine parle très peu de son chum à ses camarades. À quelques reprises,
elle a dû être disciplinée puisqu’elle porte son uniforme scolaire de façon inappropriée,
c’est-à-dire qu’elle porte sa jupe plus haut que permis et attache un noeud dans sa
blouse exposant son nombril. On remarque qu’elle est maquillée pour sortir plutôt que
pour fréquenter l’école. Quelques enseignants remarquent que Katherine est très
distraite par son cellulaire et on doit souvent lui demander de le ranger.

 

Quelles sont les préoccupations immédiates?
Quelles sont vos préoccupations à long terme?
En tant que direction, y a-t-il lieu de prévoir une formation pour le personnel?

Questions de réflexion :

  • Avez-vous un devoir de signaler ou de référer? Si oui, à qui?
  • Quelle serait votre approche avec Katherine ensuite avec ses parents?
  • Que faites-vous de sa participation au sein du programme BI?La situation serait-elle différente si :
    • Katherine ne venait pas d’une famille en moyen?
    • Katherine était un garçon?
    • Le nouveau chum à Katherine était du même âge? Et s’il fréquentait votre école?
Min, 18 ans, 12e année

Min
Âge: 18 ans
Année : 12e

Min habitait en Corée du Sud avec ses parents et son jeune frère. La famille est très proche avec des profondes valeurs. Ses parents travaillaient de longues heures pour voir aux besoins de la famille.

À l’âge de 17 ans, Min a trouvé une publicité en ligne offrant aux étudiants asiatiques un vol gratuit vers le Canada, une chambre et pension en échange d’un travail à temps partiel après l’école. Min était emballée de la possibilité d’étudier outremer pour s’offrir un avenir meilleur tout en aidant à sa famille. Malgré leurs inquiétudes, les parents de Min ont éventuellement accepté de la laisser partir.

Elle s’est envolée pour sa nouvelle vie et a reçu un accueil chaleureux de sa famille d’accueil qui a immédiatement offert d’entreposer ses papiers d’identité dans un coffre-fort. Elle a été inscrite en tant qu’étudiante internationale dans une école où elle a obtenu des notes élevées dès le début. Elle s’est fait quelques amies et semble apprécier son nouvel environnement.

Dès qu’elle a eu ses 18 ans, la famille d’accueil a commencé à venir la chercher à l’école pour la reconduire à son lieu de travail, un club pour adultes. Elle devait danser et servir le public qui était principalement des hommes. Étant d’un milieu chrétien strict, elle se sentait mal à l’aise mais comprenait ce que la famille d’accueil attendait d’elle. Elle était bien payée selon elle mais devait donner 70% de ses gains à la famille d’accueil pour payer ses dépenses (nourriture et logement). Les 30% restants étaient envoyés à ses parents.

Min a une amie proche nommée Liane. Elles partagent quelques cours, dînent ensemble et passent du temps à faire leurs devoirs à la bibliothèque. Min a dit à Liane que sa famille d’accueil lui a obtenu un emploi qui lui permet d’envoyer de l’argent à sa famille. Au début, Min n’a pas divulgué les détails sur son travail, mais éventuellement elle lui dit qu’elle danse dans un club. Sa relation avec Liane change lentement.

Au fil du temps, le personnel scolaire remarque un changement dans l’apparence et le comportement de Min. Ses notes sont à la baisse bien qu’elle n’ait jamais manqué un seul jour d’école. Min est devenue plus mince, elle a l’air très fatiguée, elle a changé la couleur de ses cheveux en blond platine et a commencé à porter des verres de contact bleus. Liane a parlé à sa mère des changements de son amie et la mère à Liane a appelé l’école pour parler à la direction-adjointe de ses préoccupations pour Min.

Lorsque la direction-adjointe parle à Min pour lui demander si tout allait bien, Min a répondu qu’elle travaillait des quarts de travail supplémentaires afin d’envoyer plus d’argent à ses parents. Lorsqu’on lui a demandé où elle travaillait, Min a hésité, s’est effondrée et a avoué qu’elle dansait dans un club. Elle a expliqué qu’au début, elle dansait mais maintenant qu’elle devait faire autres choses qu’elle n’aime pas du tout. Elle a dit qu’elle pensait que sa famille d’accueil faisait partie d’un grand réseau de crime organisé de trafiquants qui font passer clandestinement des jeunes femmes et des filles de pays asiatiques et les traitent à des fins sexuelles. Elle a dit qu’elle voulait sortir, mais son passeport est verrouillé. La direction-adjointe se rend compte que Min ne sait pas qu’il s’agit d’un crime au Canada et qu’il existe des organismes pour l’aider et l’appuyer.

 

Quelles sont les préoccupations immédiates?
Quelles sont vos préoccupations à long terme?
En tant que direction, y a-t-il lieu de prévoir une formation pour le personnel?

Questions de réflexion:

  • Avez-vous un devoir de signaler ou de référer? Si oui, à qui?
  • Y a-t-il d’autres élèves ou écoles impliqués?
  • Qu’en est-il d’implication pour la déportation?

     

La situation serait-elle différente si :

  • Min avait 16 ans?
  • Les parents de Min avaient contacté l’école pour exprimer leurs préoccupations?
  • Les parents de Min ne parlaient pas couramment anglais?
 
Émilie, 14 ans, 9e année

Émilie
Âge: 14 ans
Année: 9e

Émilie vit avec ses parents biologiques et reçoit du soutien de la Société d’aide à l’enfance en raison des antécédents parentaux (consommation excessive de substances). La famille reçoit un soutien financier d’un organisme local. Émilie réussi bien à l’école, elle est très impliquée dans les activités scolaires (soccer et club d’art dramatique) et elle est aimée par ses pairs.

L’adjointe administrative vous informe d’un message vocal inquiétant. La dame, qui ne donne pas son nom, exprime des préoccupations au sujet d’Émilie incluant des rumeurs qui circulent entre les étudiants et sur les médias sociaux que la jeune fille est victime de traite humaine.

Au cours de votre enquête, vous découvrez que depuis quelque temps, Émilie est souvent soit en retard à sa classe après la période du dîner ou sèche carrément ses cours en après-midi. On a remarqué que pendant la période du dîner, elle se rend au stationnement et quitte le terrain scolaire dans une voiture avec un garçon qui ne fréquente pas votre école. En questionnant davantage, vous découvrez qu’elle est moins attentive et elle semble manquer de sommeil (bâille, s’endort). De plus, vous apprenez qu’Émilie a cessé de participer aux activités scolaires et elle passe moins de temps avec ses camarades de classe. Il est rapporté qu’elle a commencé à porter des ensembles coûteux, qu’elle se fait faire des extensions de cheveux et des manucures. Vous savez que les parents rencontrent des difficultés financières. De plus, ses notes ont considérablement baissé et elle passe à peine ses cours.

Quelques jours plus tard, en fin de journée, Émilie apparaît au secrétariat et vous remarquez qu’elle a perdu beaucoup de poids, qu’elle a des ecchymoses sur un bras et qu’elle est échevelée. Elle est là pour indiquer que ses parents ont changé leur numéro de téléphone et qu’elle aimerait mettre à jour son dossier.

 

Quelles sont les préoccupations immédiates?
Quelles sont vos préoccupations à long terme?
En tant que direction, y a-t-il lieu de prévoir une formation pour le personnel?

Questions de réflexion:

  • Avez-vous un devoir de signaler ou de référer? Si oui, à qui?
  • Comment réagissez-vous à un signalement anonyme?
  • Émilie peut-elle mettre à jour sa fiche de données personnelles?
  • Où va Émilie pendant et après la période du dîner?

     

La situation serait-elle différente si :

  • L’aide à l’enfance n’était pas impliquée?
  • Le rendement scolaire et son assiduité n’avaient pas changé?
 
 
Guillaume, 18 ans, 11e année

Guillaume
Âge: 18 ans
Année: 11e

Guillaume vit dans un logement de transition pour les jeunes et a un contact limité avec ses parents. Il a un PEI en place depuis l’âge de 12 ans suite à un diagnostic de trouble d’anxiété, de dépression et il se retrouve sur le spectre de l’autisme. Il a du mal à interagir avec ses pairs, il est facilement distrait et il est souvent victime d’intimidation. Guillaume a une charge de cours réduite et a reçu un certain soutien psychologique dans son foyer. Il est très talentueux en musique, c’est sa passion et il désire devenir un chanteur et interprète célèbre.

L’enseignante de musique a entendu des élèves parler du compte ‘Onlyfans’ de Guillaume, un site où sont téléchargées des vidéos musicales de Guillaume interprétant différentes chansons ainsi que des créations originales. Un élève a fait le commentaire : ‘Guillaume doit avoir gagné à la loterie pour pouvoir acheter tout cet équipement de haute technologie’. Un autre a déclaré : ‘Non, c’est son nouveau producteur qui lui a obtenu l’équipement… gratuitement!’. Un autre élève ajoute en riant : ‘Ya, mais avez-vous entendu ce que Guillaume doit faire pour repayer son producteur?’.

L’enseignante recherche le compte ‘Onlyfans’ de Guillaume et trouve que les vidéos sont très professionnelles et la qualité sonore est exceptionnelle. Guillaume approche son enseignante pour demander la permission d’afficher les dépliants du producteur; une invitation lancée à d’autres musiciens en herbe à rejoindre la compagnie de production. Elle en profite pour le féliciter pour les vidéos sur son compte et l’interroge pour savoir comment il a réalisé les vidéos. Guillaume a expliqué qu’après avoir vu ses premières vidéos en ligne, le producteur l’a contacté pour exprimer son intérêt de ‘gérer’ sa carrière musicale. Dans un geste de bonne foi, le producteur lui a fourni un nouveau clavier, un ordinateur, un caméscope, des écouteurs, un microphone, bref tout l’équipement numérique nécessaire pour monter un studio chez lui. Guillaume avoue que l’équipement sera remboursé soit sous forme d’argent (lorsque l’argent commencerait à entrer) ou par d’autres moyens. Guillaume est convaincu que la célébrité l’attend grâce à ce producteur et que ce type se soucie vraiment de lui et le comprend.

L’enseignante est mal à l’aise avec la situation et vous en fait part.

 

Quelles sont les préoccupations immédiates?
Quelles sont vos préoccupations à long terme?
En tant que direction, y a-t-il lieu de prévoir une formation pour le personnel?

Questions de réflexion:

  • Avez-vous un devoir de signaler ou de référer? Si oui, à qui?
  • Est-ce possible que le producteur cherche réellement à aider à Guillaume?
  • Croyez-vous que Guillaume se fait exploiter? 

La situation serait-elle différente si :

  • Guillaume avait 16 ans?
  • Un camarade de classe avait présenté le producteur à Guillaume?
  • Guillaume vivait à la maison avec ses parents et que c’était eux qui exprimaient leurs préoccupations et demandaient votre avis?

 

 
 
 
Samuel, 17 ans, 12e année

Samuel
Âge: 17 ans
Année: 12e

Samuel vit avec sa famille adoptive à Windsor. Il a été adopté à l’âge de 4 ans après la mort de ses parents biologiques. Son père Denis est cardiologue et son autre père Serge est chef dans un restaurant local haut de gamme. Il a une bonne relation avec ses deux pères.

Samuel est timide mais très sociable avec un petit groupe de bons amis. Il réussit dans tous ses cours, il aime l’école, il fait partie de l’équipe de soccer et socialise souvent avec ses amis après l’école.

Samuel se plaint d’un mal de ventre à ses parents. Ils l’emmènent chez le médecin qui n’a trouvé aucune explication médicale pour ses douleurs. Ses parents sont au courant que leur fils a un nouveau petit ami et qu’il passe beaucoup de temps avec lui après l’école mettant de côté son ancien groupe d’amis. Les parents demandent de vous rencontrer pour parler de Samuel. Vous les informez que vous parlerez à ses enseignants et que vous leur reviendrez puisque rien ne vous a été signalé.

Par coïncidence, cet après-midi-là, l’enseignant de santé vient vous voir avec une révélation de Samuel. Il explique qu’à la suite de la présentation des Services aux victimes sur les relations saines et la traite des personnes, Samuel a dévoilé que son nouveau chum voulait qu’il fasse des actes sexuels ‘amusantes’ avec d’autres hommes. L’ami suggère que Samuel peut même gagner beaucoup d’argent en faisant les choses ‘amusantes’. Samuel est mal à l’aise avec cela et n’est pas sûr de vouloir le faire mais il aime beaucoup son nouveau chum. En écoutant la présentation, Samuel se demande si son chum tente de le recruter à travailler dans le commerce du sexe. Il ne sait pas quoi faire.

 

Quelles sont les préoccupations immédiates?
Quelles sont vos préoccupations à long terme?
En tant que direction, y a-t-il lieu de prévoir une formation pour le personnel?

Questions de réflexion:

  • Avez-vous un devoir de signaler ou de référer? Si oui, à qui?

  • L’âge du chum est-il un facteur à considérer?

  • Le chum est-il un étudiant à l’école? Si oui, avez-vous un devoir envers ses parents?

     

La situation serait-elle différente si :

  • Le chum est nouvellement inscrit à votre école?

  • Samuel était une fille?

  • Le chum fréquentait une différente école? Ou s’il était un homme plus âgé?

 
 
Emma, 17 ans, 12e année

Emma
Âge: 17 ans
Année: 12e

Emma est une nouvelle élève de votre école. Elle a fréquenté 2 autres écoles secondaires dans divers conseils scolaires. Elle vit avec sa mère biologique. Sa mère appelle souvent l’école en raison de problèmes avec sa fille : ne rentre pas à la maison, ne répond pas son téléphone, fait la fête excessive et s’absente souvent. La préoccupation principale du parent n’est plus vraiment la réussite scolaire mais plutôt le contrôle limité qu’elle a sur sa fille.

L’aide à l’enfance a déjà été impliquée à la suite d’un incident entre Emma et l’ex-conjoint de sa mère. La direction, la direction adjointe et la mère ont parlé du rapport de la SAE après qu’Emma avait affirmé à son conseiller en orientation que rien n’avait été fait au sujet de l’agression sexuelle avec l’ex-conjoint de sa mère.

L’assiduité d’Emma est de plus en plus irrégulière. La dernière rencontre entre la direction, Emma et sa mère était pour discuter d’une situation où Emma s’était présentée à l’école en retard en déclarant qu’elle avait été enfermée dans une maison. Lorsqu’on lui demande des détails spécifiques, car ils étaient préoccupés par les implications de la déclaration et sa sécurité, Emma s’est rétractée en disant qu’elle mentait sur le fait d’être enfermée.

Un enseignant a partagé avec la direction qu’il a entendu dire qu’un groupe de leurs élèves du secondaire faisaient régulièrement la fête les fins de semaine dans un hôtel du centre-ville. L’enseignant a également appris que lors de ces fêtes, il y avait plusieurs chambres louées, beaucoup d’alcool et de drogues fournis et des personnes plus âgées présentes. L’une des participantes est Emma.

L’enseignant devient plus préoccupé lorsqu’il apprend qu’Emma avait invité des étudiantes de 9e année à l’hôtel. L’enseignant découvre que les élèves de 9e année, ainsi qu’Emma, avaient passées la majeure partie de la nuit dans une autre pièce tandis que les autres élèves de 12e année continuaient de faire la fête.

Lorsque l’enseignant a parlé à une des élèves de 9e année, elle raconte qu’Emma avait fait les cheveux et le maquillage de leur amie. Ils buvaient un peu et regardaient des films et flânaient avec les adultes qui leur avait acheté de la malbouffe. Certains des hommes adultes les ont toutes invités à retourner à l’hôtel la fin de semaine prochaine, en disant qu’Emma les emmènerait magasiner.

 

Quelles sont les préoccupations immédiates?
Quelles sont vos préoccupations à long terme?
En tant que direction, y a-t-il lieu de prévoir une formation pour le personnel?

Questions de réflexion:

  • Avez-vous un devoir de signaler ou de référer? Si oui, à qui?

  • S’agit-il d’une affaire de police?

  • Est-il nécessaire de traiter le rapport de la SAE?

  • Pourquoi Emma est-elle revenue sur sa déclaration d’être enfermée?

  • Y a-t-il des élèves de d’autres écoles qui sont impliqués?

  • Les élèves de l’ancienne école d’Emma sont-ils impliqués?

  • Quelle serait votre approche avec les parents d’élèves de 9e année?

  • Communiquez-vous avec les anciennes directions d’Emma?

     

La situation serait-elle différente si :

  • Tous les élèves concernés étaient en 12e année?

  • Emma avait 18 ans?

  • Emma avait affiché des photos sur ses médias sociaux?

 
 
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